Reflexion

Bienvenue sur mon blog

Archive pour la catégorie 'atheisme'

Athéisme et martyr

Posté : 29 mai, 2010 @ 10:44 dans atheisme | Pas de commentaires »

 A y bien regarder les athées n’ont pas de martyrs. Au sens où ceux qui furent condamnés (à mort) pour athéisme n’étaient pas athées. A lire M Onfray, le « premier » martyr serait l’Abbé Meslier. Outre que ,quoi qu’on en dise, les idées du brave abbé (paix à ces cendres) , qui préférait tout de même faire curé que paysan,  sont bien peu claires, il n’en  fut ni tué ni persécuté.

En cherchant un peu , on trouve Herman de Rijswick ( prêtre catholique qui remettait en cause les fondements du christianisme et qui semble avoir été plutôt panthésiste ou naturaliste) , Gruet qui était surtout un opposant féroce de Calvin, et qui s’il ne croyait pas à dieu (peut-être) croyait au Diable-Ce qui à l’époque n’était pas une vue de l’esprit humain).-, l’abbé Vanini, panthéiste mais effectivement condamné pour athéisme (entre autres), et le Chevalier de Labarre, libertin et libre penseur certes, mais probablement déiste. Et condamné pour des faits qu’il n’avait pas commis (sauf de lire le Dictionnaire philosophique) et parce qu’il avait des ennemis plus influents que ses amis.

Dans l’antiquité romaine, les « athées » condamnés étaient des chrétiens qui refusaient de rendre un culte aux dieux de Rome, et tout particulièrement à l’Empereur.

Pourquoi si peu ?

Sûrement par prudence. Autant on peut comprendre qu’on défende jusqu’à la mort une conviction en l’ erreur des autres si elle met en jeu une croyance, autant c’est plus difficile pour une incroyance. Mourir pour un une non existence, c’est beaucoup demander. Donc , on fait semblant et on garde « ses idées » pour soi.

Aussi parce que pour les églises et croyances il est beaucoup plus dangereux d’avoir une contestation de type religieuse que de type athée. Le cerveau humain étant fait pour croire, comme l’ont montré les neurosciences, une croyance concurrente sera beaucoup plus entendue qu’une non-croyance.

On peut donc tolérer les athées, ils ne feront jamais d’églises…
 

 

 

Du « Traité d’athéologie », de Onfray 2- de la dédicace à Raoul Vaneigem

Posté : 23 février, 2010 @ 3:10 dans atheisme | Pas de commentaires »

Continuons la lecture, la plume à la main, du traité.

Le livre est dédicacé à Raoul Vaneigem.

Raoul Vaneigem est un  ancien enseignant belge de philosophie, par ailleurs ancien de l’Internationale situationniste et médiéviste reconnu. Actuellement retiré en belgique où il vit de ses publications, connu comme hédoniste et antireligieux.

Comme beaucoup d’enseignants, belge et d’ailleurs , il semblait en 1968 ne connaître le monde du travail que de loin, ce qui lui a permis d’asséner dans son jeune temps des réflexions dont la naïeveté suffisante laisse aujourd’hui pantois. Chacun trouvera dans toute bonne bibliothèque de quoi se réjouir, sinon de jouir.

Autre aspect de cet auteur, l’appel à la jouissance, ce qui justifie probalement son choix comme référence par un auteur qu’on dit « hédoniste ». Comme souvent dans ce cas il  peut être trouvé facile d’être hédoniste en vivant dans un monde où les autres vous fournissent de quoi « jouir sans entrave » et en paix. Bien sur, il faut écrire, et vendre (dans un bon système capitaliste décrié à tout va, bien sur), mais afin l’absolu n’existant pas, il  faut bien  des accommodements avec la vie. Déjà Epicure, qui n’était pas hédoniste, se réfugiait en son jardin. C’était plus simple pour ne pas voir les autres, ni d’ailleurs les comprendre. 

Actuellement, il semble que Raoul Vaneigem soit plus connu dans le milieu athée par sa contemption des religions. Il semblerait que l’idée générale soit que les religions depuis qu’elles existent en tant qu’institutions sont liées aux systèmes de productions économiques. Ce qui en soi est un truisme, puisque depuis Marx au moins on croyait savoir que tout est économie et pouvoir, dans la relation interhumaine. Cela n’est pas un argument de condamnation, sinon de l’humanité en général. On nous a démontré par ailleurs que  le cerveau humain avait évolué de sorte que  pour maintenir la cohésion du groupe, celui ci avait acquis le sens religieux. On pourrait dire que l’évolution a créé le sens religieux. Celui ci est donc dans l’homme, et le nier ne serait-il pas alors nier l’humanité ? Y a t il eu une humanité sans interrogation existencielle ?

Dans les morceaux choisis (par les athées, cf athéisme.fre) , on trouve des perles, « les religions « donnent du prix à la mort et à la douleur ». J’en connaît au moins une dont le fondement est d’affirmer la victoire de l’esprit sur la mort et de guérir les malades , il y a  quatre évangiles pour le dire, même si d’autres délires postérieurs l’ont masqué.

« La religion est la forme la plus achevée du mépris », du mépris de quoi ?? Mépris de l’homme ? elles sont un signe d’humanité. Mépris des autres ? Certaines affirment l’absence de hierarchie. Mépris de la vie et de la jouissance ? C’est écrit où?  Mépris de la femme exploitée par le mâle ? Ce n’est pas la religion qui l’a inventé, c’était l’époque où elles furent codifiées qui l’a imposé. Et les « philosophies » grecques, si bien aimées aujourd’hui ne sont guère plus faites pour les femmes. Certaines religions  ont évolué, trop lentement peut-être mais un hédoniste ne peut pas reprocher aux autres de se réfugier derrière l’imperfection des hommes.

Encore une perle, la religion préférerait la procréation (je pense donc que ces attaques portent sur la religion chrétienne) à « la jouissance amoreuse où les amants se prennent au désir de créer la vie ». C’est beau, mais à pleurer, de rire. Quel est l’humain où l’humaine qui se dit s’être laissé prendre au plaisir de donner la vie ???? Aujourd’hui il s’agit plus souvent de céder au désir de faire semblant de donner la vie, qu’on soit religieux ou pas. Ne pas confondre le discours des « hiérachies »et la réalité des croyants.  Tout cela laisse l’impression que comme pour le travail, ces réflexions ne sont pas vécues ou alors ce sont  des dénis. Une impression d’intellectualité qui tourne seule. Qui croit que nos ancêtres ne se laissaient pas aller au plaisir de donner la vie, mais ne procréaient que pour faire plaisir à mr le curé, le rabbin, le mufti ? Qui  croit que le sort des femmes est liée à la religion en soi et non à l’asservissment par des êtres plus forts (physiquement )? Qui croit que les religions d’occident, y compris l’Islam  une époque ne les ont pas en fait protégées?

La seule citation que j’approuve sans réserve « toute religion est fondamentaliste dès l’instant qu’elle a le pouvoir ». C’est le point clé. Les religions ont elles pris le pouvoir ou le pouvoir les a-t-elles créées?  Est ce que cela implique l’inexistence d’un esprit, d’une entité supérieure ?? Les défauts des religions impliquent-ils en soi l’absence de spiritualité?

Probablement le verrons nous par la suite, Raoul Vaneigem nous y aidera-til ? A voir.

 

Du « Traité d’athéologie », de Onfray 1- de la couverture

Posté : 19 février, 2010 @ 5:35 dans atheisme | Pas de commentaires »

Faisant partie des sots et des ignorants, je ne connaissais pas Michel Onfray, ni ses émissions , ni ses Cd, ni ses livres, ni son UP de Caen, bref rien.

Jusqu’à ce qu’on me parle d’un traité, traitant de l’athéologie, et qui remet semble -til bien les pendules à l’heure , prouvant que « tout est faux ». C’est ce qui se dit. Bon, j’ai déjà lu le dictionnaire philosophique et je croyais avoir  été bien éclairé, mais enfin c’est vieux et une vision plus contemporaine est sûrement intéressante.

Athéologie me dis je, qu’est ce donc ? le logos des athées, de l’athéisme, probablement. L’auteur aurait indiqué qu’il faut l’entendre aussi comme a-théologie, c’est à dire absence de théologie. Traité sur l’absence de théologie, c’est un peu différent de traité sur l’absence de Dieu. D’autant qu’il existe beaucoup de théologie (naturelle, morale, physique, ou alors chrétienne catholique, musulmane, hébraïque, antique, animiste etc ..) Donc sûrement quelque chose de costaud, mais finalement peu d’indication dans le  titre lui même.

Un doute donc s’est installé, et je me suis dit que ma modeste contribution aux revenus de l’auteur valait peut-être la peine d’être dépensée.

Je n’ai pas été déçu, ayant passé de bons moments à cette lecture étonnante. Je me suis donc décidé à le relire, le crayon à la main, comme l’auteur nous y incite pour les ouvrages importants. Et à transcrire ici ce qui m’a interessé dans cet ouvrage, au gré de mes humeurs. Je n’ai pas tout compris, hélas, n’étant ni philosophe ni islamisant. De vagues lueurs cependant m’ont aidé dans ma quête. L’auteur s’est d’ailleurs efforcé d’écrire en français courant, sauf quelques termes indispensables tel peccamineux, probablement intraduisibles. Heureusement tout bon dictionnaire en donne un sens approché permettant aussi d’approcher la pensée de l’auteur.

Commençons donc.

Par la première de couverture.

Dans la modeste édition de poche dont je dispose il s’agit d’une reproduction du combat de Jacob avec l’ange. Pour un traité d’athéologie , dont l’auteur semble connu comme « athée de service », il y a sûremnt une signification. Ce combat, rapporté dans la Genèse oppose le fils d’Isaac (cad le petit fils d’Abraham) à une créature nocturne , peut-être spirituelle mais en tout cas bien physique, puisqu’il prit Jacob par l’entrejambe masculine et lui laissa des traces. Ce Jacob, lointain ancêtre de Jésus était par ailleurs un assez triste sire, voleur, faux jeton et tout ce qu’on veut. Mais il avait de la réussite et Dieu semble l’avoir choisi (d’après la Génèse). Quand on vous dit que ses desseins sont impénétrables.

Bon, revenons à ce combat, que les théologiens trouvent d’interprétation difficile (tiens, ils interprètent ?, nous y reviendrons). Jacob en tout cas est un homme, et la tradition dit que le combattant était un ange, ou bien Dieu lui même. D’où est venu le nom sous lequel Jacob est plus connu « Israël », celui qui a combattu Dieu. D’ailleurs le texte rapporte que Jacob en était persuadé.

 On pense assez naturellemnt que l’auteur du traité doit se considérer comme un homme, et qu’en tout cas la thèse qu’il défend (pour évoquer le combat) est humaine. Dans ce combat, donc, on doit reconnaître l’auteur ou sa thèse comme exprimé par Jacob. Encore qu’on voit mal un athée se battre contre Dieu, mais bien plutôt contre la thèse de son existence. Donc l’auteur est Jacob, et combat la thèse de l’existence de Dieu. Mais Jacob finit par reconnaître qu’il a réellement combattu Dieu lui même.

Donc l’athéisme ne peut être représenté par Jacob, en lisant la Genèse le crayon à la main. Si l’image choisie a une signification, elle est autre. L’auteur est donc l’ange, ou Dieu, c’est selon. Etrange pour un athée, moins si l’on considère son prénom bien sur, Michel « Qui est Dieu ? » Général en Chef des troupes angéliques.

Trève de plaisanterie, c’est donc forcèment la thèse de l’athéisme qui est représentée par l’ange. Un intéressant (je vous dis que ce livre est passionnant) retournement symbolique. L’athéisme est combattu par les hommes , qu’il prend par les parties les plus sensibles de l’organisme masculin pour qu’enfin l’homme reconnaisse sa suprématie sur les autres « explications » du monde, et acquérir ainsi un statut divin, sans concurrence, ce qui pour une idée  s’appelle une religion .

En effet, l’athéisme en tant qu’idée alors n’existe pas, puisqu’elle se définit alors comme la référence universelle et insurpassable.  Il est. Comme Dieu. Il a toujours existé et existera toujours, du moins dès qu’il y eut tant qu’il y aura des hommes, ce qui est  notre double horizon ontologique indépassable. Et il explique tout, même l’inexplicable . Quand on explique, c’est qu’on éclaire ce qui est peut être. Si tout est expliqué c’est que tout peut être. Et probablement n’est que ce qui peut être expliqué (au moins un jour).Ce qui peut être expliqué l’est par la parole (pour les hommes), et ce qui existe est décrit par la parole. L’athéisme est donc le verbe, et le monde n’est alors qu’une émanation du verbe. C’est bizarre, ça me rappelle quelque chose, pas à vous ?

Quel est le sens de tout cela ?

A suivre …..

le fait croyant, le fait athée, le bon, le mauvais ?

Posté : 2 février, 2010 @ 3:27 dans atheisme | Pas de commentaires »

D’un dialogue possible , mais incertain.

Un point de convergence des croyants et des athées de quelques obédiences qu’ils soient (les uns et les autres), c’est l’irréductibilité du monde (tout ce que nous savons exister physiquement) à la raison humaine. La raison permet de reconnaître quelques lois approchées du monde, jamais elle n’expliquera son existence.

Le croyant ne peut admettre qu’une entité (le monde) soit sans cause, l’athée dit sa perplexité (J Bricmont) devant ce monde tragique et cruel (M Onfray) mais  que ce paradoxe n’a simplement pas d’explication accessible à la raison.

Pour le croyant, cette cause échappant à son entendement, il la cherche dans un être ou une conscience supérieure, « créateur » du monde et souvent considéré (en Occident) comme à l’origine d’un souffle emmenant le monde dans une direction qu’il cherche à préciser. Tout fait sens et donne un sens à l’action du croyant.

Pour l’athée, cette entité supérieure n’existe tout simplement pas et le monde n’ a aucune cause rationnelle d’existence. Il n’y a pas de souffle (esprit) inspirant (certes pléonasme) le monde. Il n’y a  donc rien à chercher de ce coté, le monde  n’ a pas des sens aussi bien en tant que signification que de direction. L’athée ne peut que se raccrocher aux lois approchées du monde, pour y survivre sans autre but que d’y survivre, le moins déagréablement possible.

 Dans l’histoire du monde, les deux attitudes ont été toujours défendues, et ont entraîné des atrocités dont la comparaison amène  à constater que croyance ou incroyance deviennent des monstruosités lorsqu’elles sortent de la conviction privée pour atteindre la sphère publique et politique. Il ne sert à rien de comparer les Khmers rouges et les catholiques aux temps des guerres de religion, Staline à Théodose  etc … Ce ne sont là que considérations futiles de tribunes.

 

Il ne peut y avoir dispute rationnelle entre ces deux attitudes, il est bien certain qu’aucune preuve rationnelle de l’existence de la conscience supérieure n’existe, sinon elle serait connue depuis longtemps. Le seul argument de la cause première, c’est à dire de dire que l’existence du monde est un fait qui doit avoir une explication est de principe rejetée par l’athée et acceptée par le croyant, dans les deux cas en dehors de toute rationalité. Sauf tout de même à rejeter ou accepter  une loi du monde base de la raison humaine, ceci   dans un seul cas.

Dans le discours des deux attitudes , cette notion de preuve revient souvent. Un autre argument de son inanité ne provient-il pas d’une proposition simple. Soit la conscience supérieure existe réellement et l’athée ne pourra jamais prouver son inexistence, soit elle n’existe pas et le croyant ne pourra jamais prouver son existence. On lit souvent que l’on ne peut pas prouver une inexistence. il me semble que mathématiquement , donc assez rationnellement, c’est parfois posssible, mais difficile. Le moyen utilisé est souvent le principe de non contradiction. La difficulté que le croyant et l’athée rencontreront toujours vient de ce qu’ils sont l’un comme l’autre en dehors du rationnel que chacun révoque pour expliquer l’existence.

 

argentfacile100 |
La vida es un cúmulo de suc... |
dpaillas |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Serrurier lamoulen Rennes e...
| Mangua
| Mes Creations